El Otro Cristobal
1963
El Otro Cristobal
Fiction
Réalisation : Armand Gatti ; Scénario : Armand Gatti, Adam Ulrych ; Interprètes : Jean Bouise, Alden Knight, Bertina Acevedo, Pierre Chaussat, Enrique Medina, Marc Dudicourt, Carlos Ruiz de la Tejera, José Antonio Rodriguez, Eduardo Manet, Agustin Campos, Tertuliano Izaguire, José de la Hoz, Gilda Hernandez, Alfredo Perojo, Georgia Galvez, Armando Borroto, Sandra Mirabal, Cristina Gay, Marcelina de Armas, Fausto Pinelo, Rafael Fabregas, Andrée Castan, Eslinda Nunes, Adrano Rodriguez, Troupe Hermanos Montalvo ; Décors : Hubert Monloup ; Images : Henri Alekan, Jean Charvein, Jean Lallier ; Musique : Gilberto Valdes ; Montage : Julio Montelogo.
Date : 1963
Production : Cuba, La Havana : I.C.A.I.C. (Instituto Cubano de Arte e Industria Cinematograficos) – s.l. : Test Film – Eddie Ulrych.
© : France, Montreuil : La Parole errante.
Description matérielle : Vidéo : n&b ; 105 min.
Notes : VO : espagnole. S/T fr. Récompense : Le film représentait Cuba au festival de Cannes de 1963. Il a obtenu le prix de la Société des écrivains de cinéma et de télévision.
Dans le ciel, Dieu regarde le monde depuis ses écrans. Son attention s’attarde sur l’île de Tecunuman où le dictateur Anastasio abuse de son pouvoir. Dieu lui jette alors une malédiction qui le conduit à la mort. Les effets s’en ressentiront autant sur terre que dans l’univers céleste. Avec Jean Bouise dans le rôle principal et moult figurants, Armand Gatti signe un conte fantastique d’inspiration latino-américaine, présenté à Cannes en 1963.
Après L’Enclos en 1960, cette seconde aventure dans la fiction cinématographique est aux dimensions du grandiose. Invité par l’ICAIC, Gatti tourne à Cuba dans des décors spectaculaires (studio et naturels), avec Henri Alekan à l’image qui sublime chaque plan de ce projet démesuré. L’action se partage entre deux espaces : le ciel et la terre. Cet univers associe deux cultures : la religion catholique et la mythologie cubaine, auxquelles s’ajoute
l’univers propre de Gatti (dont la baleine de l’ouverture), méandres dans lesquels on se perd au risque de ressentir les choses plus que de les comprendre. Mais l’enjeu n’est pas métaphysique : ce sont les relations de pouvoir. Qu’il s’agisse du putsch d’un dictateur dans l’au-delà, de l’émancipation d’un peuple ou de la fuite de l’autorité au nom de la liberté, Gatti exprime la nécessité de rejeter l’oppression et de prendre le contrôle de ses conditions d’existence… Et les images sont ici celles d’un poète : fantaisistes et puissantes.
Résumé CNC : Stéphane Gérard