Ton nom était joie
1987
Scénario d’Armand Gatti
Film de Stéphane Gatti
Ton nom était joie
Adaptation
Réalisation, image et montage : Stéphane Gatti ; Texte/ Scénario : Armand Gatti ; Récitant : André Wilms.
Date : 1987
Production : France, Montreuil : La Parole errante – Italie, Regione Piemonte : Parco naturale e area attrezzata del sacro Monte di Crea.
© : France, Montreuil : La Parole errante.
Description matérielle : vidéo : coul. ; 36 min.
Notes : Le film a été réalisé à l’occasion de l’exposition Creare per Crea organisée à Turin, du 12 mai au 2 juin 1987, au palazzo Giunta Regionale.
Récompense : Festival de Montbéliard en 1988 : prix Télérama au Festival de Montbéliard en 1988.
Version italienne : Il tuo nome era Letizia avec pour récitant : Armand Gatti.
Réalisé par Stéphane Gatti à l’occasion d’une exposition à Turin en 1987, ce film déroule le texte lyrique d’Armand Gatti écrit en hommage à sa mère (Letizia, “joie” en italien) et nombre de ses ascendants anarchistes, révolutionnaires, émigrés du Val d’Aoste un peu partout dans le monde. Par un procédé de mise en abyme, les images valorisent le parcours sur les lieux marquants de la vie de Gatti et de sa mère. “Te chercher avec une caméra, quel paradoxe ! Toi qui les deux fois où tu m’as accompagné au cinéma t’es endormie à peine le générique passé.” Ainsi commence le texte de Gatti. Pour résoudre ce paradoxe, Gatti père et fils font se superposer deux couches : les mots, lus par le comédien André Wilms qui apparaît en amorce de chaque chapitre en surimpression avec le visage de Letizia, et le morcellement de l’écran, par tous les procédés possibles de la vidéo. La vie de Letizia défile : la chute mortelle de son père, l’arrivée à la gare de Turin, le départ pour l’Amérique, le retour et l’attente d’Auguste, son mari. Et tandis que Gatti fait revivre le parcours immigration-catastrophe-retour de sa mère, un chemin nous emmène au fil des arbres, des icônes religieuses, des chapelles dans lesquelles elle demandait aux saints de protéger sa famille. Chaque instant fait basculer Letizia dans le mythe sans pour autant nous faire perdre de vue son inscription réelle dans le temps et dans l’espace.
Résumé CNC : Stéphane Gérard