Les treize soleils de la rue St Blaise : 8/10. La fin du poème.
30-03-2022
Les soleils d’Armand Gatti sont en crise. Ils décident de reprendre à leur compte l’atelier d’écriture mais tous se mettent à parler le langage des faubourgs.
L’argot de Paris en usage dans les années 60 était encore un peu clivant. Il est curieux de voir qu’aujourd’hui la plupart de ces mots sont rentrés dans le français courant comme comme aboule toi… Viens ici. Accouche, avoue. À gogo, en grande quantité. Allumer pour aguicher. Pour dire un mot de la pièce, un Gonze. Selon Gerard de Nerval, quelque honnête chrétien, de ceux que les uns appellent un gonze, les autres un bon chaland.
Gatti ajoute une pointe de Louchébem , l’argot du boucher. Pour parler Louchébem, rien de plus simple dit le dictionnaire : vous remplacez la première lettre du mot par un L, puis vous placez cette première lettre à la fin du mot ; enfin, vous accolez des suffixes tels que –è, -em, -oc, –uche, –ic qui varient selon la sonorité et les goûts de chacun : Client : linclès. Bonjour : Lonjourbem. Gigot : ligogem. Sac : lacsé. Merci : lercimuche– Café : laféquès
A Paris la mode viendra d‘ajouter ‘uche’ aux mots pour les parisianiser
Cette arrivée de l’argot à ce moment de la pièce illustre la fin de la joute poètique dans laquelle l’institutrice avait inscrit l’atelier d’écriture.
Les participants à ce travail sont : Niakate Lassana, Jemma Saïdi, Belkaïd Rachid, Dominique Habib, Déborah Portnoï, Lyl Pizzale, Dominique Rios, Audrey Layris-Verges, Karine Souci, Jean Marc Luneau, Orélien Pereol et l’atelier son de La Parole errante.
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