Gatti x X

Le mot balayeur apparaît dés la première page de la pièce les 13 soleils de la rue Saint-Blaise. Puis il disparaît longuement mais son apparition dés le début convoque immédiatement toute la charge que le mot balayeur peut avoir pour Gatti. I l écrit : ce sont les balayeurs qui font naître le jour AUGUSTE G. (46 ans) : La lumière va bientôt revenir. Ce qu’ils appellent la lumière. C’est pour moi l’heure où la benne passe dans les rues pour recueillir les ordures, ce sont toujours les balayeurs qui font naître le jour. Le balayeur porte toutes les volontés de transformation sociale. Sa seule présence est un programme Nous ne voulons plus Que l’homme s’humilie Qu’il enterre sa date de naissance Sous une autorisation de travail Et troque celle de sa mort Contre un permis de séjour… Cette présence du balayeur objective cette conscience de classe dont Gatti ne s’est jamais départi. Plusieurs fois dans son trajet d’écriture, il dira : à chaque fois que les attaques sur mon travail on été les plus violentes, je me suis replié sur un territoire où je retrouvais Auguste. Un Auguste, écrit Gatti dans la Parole errante, ayant depuis longtemps dépassé le personnage du père pour devenir une parabole dans laquelle, aux moments critiques, ils (les Armand Gatti) vont tous chercher refuge (comme dans un hôpital psychiatrique) Les participants à ce travail sont : Niakate Lassana, Jemma Saïdi, Belkaïd Rachid, Dominique Habib, Déborah Portnoï, Lyl Pizzale, Dominique Rios, Audrey Layris-Verges, Karine Souci, Jean Marc Luneau, Orélien Pereol et l’atelier son de La Parole errante.