Représentation de
La Tribu des Carcana en guerre contre quoi ?
(août 2013, La Parole errante à La Maison de l’arbre)
Pièce d’Armand Gatti.
Mise en scène : Armand Gatti et Mohamed Melhaa.
Intendant : Stéphane Gatti.
Chant : Naïma Arnault.
Avec les étudiants d’Arts du spectacle de l’Université Marc Bloch de Strasbourg : Anna Guzitashvili, Annabelle Henry, Camille Garcia, Charline Alexandre, Julie Imbert-Chazée, Malika Lorenté (violon), Marianna Gueorgieva, Maria Luisa Ugaz Merino, Matthieu Pequignot, Nadège Rigault, Naïma Arlaud (piano, saxophone), Sarah Verdeil.
« De retour en France, invité en 1974 (par le Théâtre Ouvert) au Festival d’Avignon, Gatti reprend sur nouveaux frais la problématique et le langage développés pendant ses années d’exil. (…) Carcana, c’est Durruti. Ses vies. Ses morts. Et son dilemme : faut-il d’abord gagner la guerre, puis faire la révolution (d’où une révolution inévitablement militarisée, et donc mort-née) ou bien faire tout de suite la révolution (et être aussitôt balayé par l’armée ennemie) ? Ou, autrement dit : faut-il toujours attendre (et quoi ?) pour annoncer que le moment de l’Homme Nouveau est arrivé ? Si le personnage de Carcana est inventé c’est pour permettre à Durruti de refuser ce dilemme. D’échapper aux sentences de l’Histoire. A la parcellisation. A l’instrumentalisation qu’impose cette Histoire (même si c’est pour devenir instrument de la révolution). Carcana, c’est la possibilité de redonner à Durruti — et à son combat — sa véritable dimension : la démesure. Une dimension qui fait de lui, déjà, un homme nouveau ». (Michel Séonnet)
A la suite d’un travail entamé sur La Colonne Durruti avec ses élèves, Mohamed Melhaa, chargé de cours à l’université de Strasbourg et metteur en scène du théâtre de l’Algarade, leur a proposé de continuer avec le poète à la Parole errante. Au mois d’août, ils se sont réunis pour mettre en scène La Tribu des Carcana en guerre contre quoi ?